quinta-feira, dezembro 30, 2004

Filmar o teatro

A propósito de algumas considerações, acerca das relações entre o cinema e o teatro, levantadas a propósito da estreia do filme O Fantasma da Ópera, aconselha-se, hoje, a leitura de dois artigos publicados no Le Monde:

Quand Chéreau, Brook et Mnouchkine filment la scène : trois expériences réussies

Patrice Chéreau a bien résumé le problème, dans le dossier de présentation du DVD réalisé avec sa mise en scène de Phèdre, de Racine : "Il me semble qu'enregistrer du théâtre pour le retransmettre ensuite à la télévision relève d'un genre plus qu'hybride : ni théâtre, ni cinéma, ni télévision. (...) Quand on voit le résultat, on se dit : Bah, oui, pas mal, mais, finalement, ça n'est que du théâtre filmé, quelque chose qui n'est ni chair ni poisson, une chose amphibie où l'émotion a du mal à se frayer un chemin, où les acteurs parlent trop fort, où le temps est un temps de théâtre, sans ellipse et sans surprise." "Filmer le théâtre nécessite de trouver pour chaque spectacle un dispositif visuel spécifique qui permette de rendre compte du spectacle donné, tout en ayant pour objectif de créer un objet nouveau qui participe des deux arts à la fois", fait remarquer Béatrice Picon-Vallin, chercheuse au laboratoire de recherches sur les arts du spectacle (CNRS)

D'un art l'autre, la beauté d'une aventure imparfaite et généreuse

L'irruption violente d'un procédé théâtral dans une narration cinématographique.
C'est dans sa dernière séquence que ce film gigantesque, aussi beau que difforme, trouve sa vérité. Molière est mourant. Après qu'il a défailli sur scène, sa troupe le ramène chez lui, portant son corps ensanglanté. Le groupe s'engage sur un escalier. D'en haut on les voit monter les premières marches. Puis la caméra se rapproche pour ne cadrer que quelques visages. D'abord on croit qu'ils continuent de monter l'escalier, ils sont agités de mouvements verticaux frénétiques, mais la réalité de la pierre immobile en arrière-plan s'impose : ils s'agitent sur place.





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